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©Photo: Michael Jin / unsplash.com

25 novembre 2021

Moins de 100 morts par an sur les routes : le BPA soutient l’objectif de la Confédération

D’ici à la fin de la décennie, l’Office fédéral des routes (OFROU) veut ramener le nombre de tués sur les routes suisses à moins de 100 par an et celui des blessés graves à moins de 2500 (contre respectivement 219 et 3749 en moyenne actuellement). Le BPA soutient cet objectif ambitieux.

Pour le BPA, cet objectif constitue à la fois un signal fort et un défi de taille. Afin de le rendre possible, les représentants politiques doivent accorder la plus haute priorité à la sécurité routière. Il faudra par ailleurs faire face aux nouveaux problèmes de sécurité engendrés par les évolutions sociétales.

Densification, démographie et autres obstacles

En effet, le trafic ne cesse de se densifier (surtout le trafic cycliste, qu’il soit motorisé ou non), l’automatisation des véhicules croît, la micromobilité électrique est toujours plus prisée et l’âge moyen de la population augmente. Ces phénomènes peuvent être regroupés sous le concept des «4D»: le trafic routier se densifie, se diversifie, se digitalise et il est démographiquement vieillissant.

L’objectif de sécurité routière fixé par l’OFROU ne pourra pas être atteint sans une stratégie globale, sans un programme d’action bénéficiant d’un large soutien et prévoyant des mesures de prévention ciblées ni sans une démarche fondée sur des données. Les routes situées à l’intérieur des localités méritent une attention particulière; en plus de la Confédération, les communes et les cantons se doivent donc d’agir.

Moins de tués en dépit d’une hausse du trafic

Pour éviter davantage d’accidents graves en localité, où la densification du trafic est particulièrement tangible, une mesure doit impérativement être prise au plan politique: la mise en place de la limite de vitesse de 30 km/h sur un plus grand nombre de routes en localité, notamment sur les principaux axes de circulation, qui resteraient toutefois prioritaires. Il s’agira de lever les obstacles juridiques à la réalisation de cette mesure, afin de faire de la limite de 30 km/h la nouvelle norme. Cet exemple illustre on ne peut mieux la nécessité de prendre des décisions fortes, qui peuvent paraître peu commodes à première vue mais qui sont tout à fait supportables étant donné qu’elles permettront un nouveau recul important du nombre de tués sur les routes ainsi que la prévention de beaucoup de souffrances humaines, sans pour autant entraver la fluidité du trafic.

Voeux pieux

Zone 30 et covoiturage: au-delà de l'effet d'annonce, c'est pour l'instant tout ce qui a été avancé comme solutions. Le Conseil fédéral a revu ses prévisions d'augmentation de trafic dramatiquement à la baisse, qui rendent sceptiques bon nombre d'observateurs et d'observatrices. Aujourd'hui, il semble que la baisse du nombre de victimes soit imputables plus aux constructeurs et aux améliorations technologiques apportées aux véhicule qu'à une politique de sécurité réfléchie et appliquée. C'est peut-être, d'ailleurs, dans cette direction qu'il faut aller chercher: inciter, voire forcer, les constructeurs automobiles à innover dans le domaine de la sécurité... bien qu'ils n'aient pas attendu le Conseil fédéral pour se mettre au travail!

Autre angle d'attaque, la sensibilisation et la formation des conducteurs et conductrices de véhicules électriques alternatifs (vélos, trottinettes et autres) qui représentent chaque année une part plus importante des victimes, dans des accidents dont ils et elles sont bien souvent également la cause.

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